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Voyage au pays de Pount |
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Les anciens Egyptiens vivaient sur les bords du Nil, mais ils durent voyager pour commercer. Il y a quelque 3500 ans, sous le règne de la reine Hatshepsout, ils montèrent une expédition au pays de Pount (sans doute l'Afrique de l'Est). Ils emportèrent le matériel nécessaire pour construire leurs bateaux et traversèrent le désert du Nil à la mer Rouge, soit environ 250 kms. La navigation, dans des eaux hérissées de récifs et grouillantes de requins, pris plus d'une années. De tels voyages avaient déjà été faits 500 ans plus tôt, mais celui-là est raconté et illustré sur les murs du temple d'Hatshepsout à Deir el-bahari, près de Thèbes. (Atlas Jeunesse des Grandes Découvertes, Edition SEUIL) |
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Trésors exotiques |
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Du pays de Pount, les Egyptiens rapportaient
de la myrrhe et diverses plantes, de l'ivoire, de l'ébène, de l'or, des peaux de
léopard et des animaux vivants comme des baboins ou des chiens. Un des bas-relief du
temple de la reine Hatshepsout montre des hommes chargés d'herbes et d'épices. cette
inscription signifie: "jamais monarque n'en rapporta autant depuis la naissance du
monde". (Atlas Jeunesse des Grandes Découvertes, Edition SEUIL) |
BATEAU |
Dans l'univers graphique égyptien antérieur à l'écriture, l'importance accordée aux embarcations témoigne d'une civilisation fluviale dans le sens le plus authentique du terme. Ce thème est en effet omniprésent dans les gravures rupestres du désert comme dans les premières expériences picturales-céramiques décorées de Hautes-Egypte, toile peinte de Gebelein conservée à Turin, peintures murales de la tombe N°100 à Hiérakonpolis. La forme élancée de ces embarcations, leur fond arrondi, les nombreuses rames de nage, la ou les cabines s'intègrent dans l'hiéroglyphe sans nécessiter la moindre stylisation. Une documentation d'une incomparable richesse, qui allie aux représentations déjà citées des modèles miniaturisés ou grandeur nature et de véritables barques retrouvées lors de fouilles, nous éclaire sur les différentes typologies et sur leur évolution: des petites barques primitives en faisceaux de papyrus jusqu'aux navires en bois et à rames, très vite dotés d'une mâture et bien souvent d'une cabine, sans oublier les vastes barges à fond plat, capables de transporter de lourds obélisques en pierre, ou les navires de guerre effilés, aux bords élevés et à la proue ornée d'une tête de lion. Ces navires se caractérisaient par leur faible tirant d'eau et, jusqu'au Nouvel Empire, ils étaient dépourvus de quille. Une coque plus profonde différenciait les embarcations allant en mer de celles navigant sur le fleuve.Dès le 2ème millénaire, les deux rames de gouverne situées en poupe, avec lesquelles on manoeuvrait le navire, furent remplacées par un véritable timon. Ces navires pouvaient atteindre des dimensions respectables -60 m et plus de long- , et embarquer des équipages de cent vingt et même deux cents hommes. Néanmoins, les modèles les plus courants ne dépassaient pas les 12 ou 15 m, et comptaient de vingt à vingt-cinq marins. (HIEROGLYPHE, Les mystères de l'écriture de Maria Carmela Betro). |
VOILE | |
Même lorsque l'air est parfaitement immobile sur les terres de la vallée et sur le désert, une brise légère souffle en permanence sur le Nil. L'image de la voile blanche, gonflée par le vent, est donc la traduction naturelle et concrête de l'idée même d'air. A l'Ancien Empire, cette voile plus haute que large était rectangulaire et, déployée, elle masquait en partie le mât. Celui-ci se composait de deux fûts obliques réunis en leur cime et reliés l'un à l'autre, à partir d'une certaine hauteur, par des barres transversales semblables aux barreaux d'une échelle. Tout en haut, un anneau fixait les filins qui assuraient la mâture. Initialement, il n'existait qu'un seul câble qui rejoignait la poupe. Plus tard, un second filin fut attaché en prou afin de renforcer la stabilité du mât. La voile étant orientée pour recevoir le vent en poupe, le premier câble, qui avait pour fonction de contrebalancer la poussée du vent, était en général le plus robuste. Les bateaux à voile étaient pour la plupart réservés aux longues navigations fluviales ou maritimes. Mais, tant sur le fleuve qu'en mer, les rames étaient bien plus utilisées qu'on ne l'imagine. La navigation à voile réclamait en effet un vent favorable car louvoyer était très difficile. Sur le Nil, on allait donc à la voile lorsqu'on descendait vers le sud, poussés par les vents du nord, frais et dominants. En sens inverse, on s'aidait du courant et on utilisait les rames. |
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Cette réalité était si familière qu'elle
influença l'écriture hiéroglyphique. Dans les termes utilisés pour "voyager vers
le sud" (i.e. remonter le courant à la voile) et "voyager vers le nord"
(i.e. descendre à la rame dans le sens du courant), on employait respectivement le signe
de la barque à voile et celui de la barques à rames. (HIEROGLYPHE, Les mystères de l'écriture de Maria Carmela Betro). |
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