Lettres du Liban

 

Et comment oublier encore , lorsqu’un jour de novembre , nous mettons le pied sur les quais de Beyrouth , sur la terre du Liban .

Et comment oublier quand tant de visages vous regardent , quand des hommes en armes vous protègent.

Comment oublier quand vos yeux admirent de véritables trésors cachés à l’abri d’un palais sur les flancs de montagnes druses .

Comment oublier , quand ce palais a appartenu à un homme « éclairé » , un certain « Walib » , dont les paroles reflètent la paix.

Comment oublier , l’émotion subtile que vous recueillez au bas d’une tribune courageuse d’un hippodrome de l’ancienne Tyr . Lorsque la promenade quotidienne pénètre l’histoire , lorsque deux générations se rencontrent , et de longs sourirs s’échangent au rythme de paroles inconnues mais que vous semblez deviner .

Comment oublier enfin , lorsque les gens qui vous accueillent voient en vous l’espoir d’un lendemain meilleur ...

Maître Emmanuel Guyétand, Beyrouth 1996.

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